• juste pour dire que je ne suis pas mort de froid, j'ai plein de trucs à vous raconter, je ferais ça cette semaine...4 jours avec mes 2 frérots à faire les cons sur la glace + 3 énormes fêtes dont mon gala hier soir... j'ai donc plein de photos assez cool à venir : picnic dans un parc naturel tout blanc, ptit voyage en brise-glace pour aller à l'ilot de Suomenlinna, ballade à pied sur la rivière de Porvoo...et finlandaises en robe de soirée...


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  •  « L'homme en tant qu'homme ne peut vivre Horizontalement ». C'est de Bachelard. Moi je me pose la question : Et l'homme en tant qu'Erasmus ? Non je me pose la question car depuis 3 semaines j'ai un petit peu de mal à rester à la verticale. Non pas à cause du sommeil, mais à cause de cette ville qui s'est transformée en gigantesque plaque de verglas.

    Après cette accroche de toute beauté, jetons nous dans le vide du sujet...<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Ici on arrête pas de tomber. Ceux qui m'ont vu traverser des rames entières de Tramway à Bordeaux à chaque coup de frein me diront que je n'ai pas un sens de l'équilibre ultra performant. C'est vrai j'ai peu d'équilibre, mais je tombe pourtant très rarement. Je suis même l'être humain le plus vertical que je connaisse. L'esprit cascadeur ne m'habite pas. Incapable de faire un vrai plongeon, que ce soit dans un but de foot ou dans une piscine. Je redoute toute situation ou je n'aurai pas les pieds sur terre...

    <o:p> </o:p>Eh bien ce temps là est révolu. Helsinki m'a appris à tomber. A me vautrer lamentablement. Et à ne plus le redouter. Il faut dire qu'ici, depuis 3 semaines, ça glisse dur. Donc Bibi se casse la figure 4 ou 5 fois par semaine, et il n'est pas le seul. <o:p> </o:p>

    Souvent, la chute arrive quand on y pense le moins, c'est-à-dire en retour de soirée...Mais elle arrive aussi quand on est hyper concentré, en pleine journée...

    La Chute peut être grave et t'exploser ton Erasmus : Nous disons au revoir aujourd'hui à Natasha, notre écossaise préférée, qui s'est broyé un pied il y a 15 jours, et qui rentre donc pour un mois at home...Donc la Chute n'est pas forcément drôle. Mais elle l'est souvent. <o:p> </o:p>

    La chute est plus ou moins spectaculaire : Il y a la petite glissade sur 50 cm, le dérapage non-controlé, qui ne te fais pas tomber mais juste sursauter, perdre une seconde l'équilibre, agiter les bras n'importe comment pour le récupérer, laisser échapper un Putain ou un Joder ou un Vittu ou un Fuck et repartir comme si de rien était, honteux, entouré de gens qui font semblant de ne rien avoir vu. Ca arrive toute la journée. Puis il y a la vraie chute. La neige qui recouvre la limite du trottoir et vlan. Une plaque pas vue et vlan, sur les fesses en une demi seconde.

    Il y a aussi la chute semi provoquée, à savoir la chute qui intervient à la fin d'une glissade volontaire, après prise d'élan. Un peu comme cette vidéo que beaucoup ont vu, ou je chute lamentablement après une glissade, dans une rue en bas de chez moi...<o:p> </o:p>

    Il y a la chute totalement provoquée, à savoir quand tu cours et que tu te jette dans un champ de poudreuse en Laponie, quand tu pousse quelqu'un, ou quand  –et là je suis un spécialiste incontestable- tu prends un de tes potes pour cible au cours d'une ballade, tu te places 10 m derrière lui un peu sur le coté, et tu cours et t'envoie un superbe tacle glissé qui ne laisse aucune chance à ta proie. Souvent ca le fait rire car il est bourré, et toi aussi d'ailleurs.

    Il y a aussi la chute causée non pas par le verglas mais par le froid. Je m'explique en prenant un exemple concret. Tu es en Laponie, sauna, et tout le monde décide d'aller se jeter dehors dans la neige. Très bien. Déjà tu cours pour y aller, et quand tu y es, ben ça brule, donc tu cours encore plus vite pour revenir dans le sauna. Tu as les pieds mouillés, un chalet à traverser, des tapis partout, mais tu n'a qu'une idée en tête, courir. Chute assurée. Surtout quand l'étroit couloir à traverser est obstrué par un des tiroirs ouverts du lave vaisselle... Ma pire chute de l'année...une tasse cassée, une coupure au poignée et un bon gros bleu sur la hanche...<o:p> </o:p>

    Car la Chute c'est ça aussi : c'est se réveiller un ma...un après midi, et se découvrir des bleus, des contusions, et des éraflures sans savoir du tout comment elles sont arrivées là...

    Et pour trouver une chute à ce post, je vais sur Evene.fr, je tape chute, je prends la première citation marrante « Toutes les chutes, sont mauvaises, sauf celle des reins », et tiens allez je vous envoie même la citation du jour, car elle a aussi un petit lien avec mon séjour ici : « Etre pompette, c'était sentir tourner le monde et en être le roi »... Voilà ! Sinon pour donner des nouvelles d'ici... ben... fait pas chaud.


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  • C'est le nom d'une bière mais ça veut dire Laponie adorée, et moi, j'adore <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Laponie">la Laponie</st1:PersonName>...

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Me voilà donc de retour du congélo de l'Europe, après une petite semaine à s'éclater et se les geler à quelques centaines de kilometres au-delà du cercle polaire...

    <o:p> </o:p>

    Embarquement à Helsinki, mardi soir vers 19h, de votre serviteur, Jeremy, Pablo, Julie, Camille, Greta, Donagh et Pim dans un train à destination de Rovaniemi, plus grosse ville de Laponie, pile sur le cercle polaire. Trajet long, trop long, avec pleins d'arrêts, heureusement égayé par l'entame des litrons de vodkas achetés la veille à Tallinn...Car l'alcool fait partie de la stratégie pour contrer le froid, oui oui... Arrivée vers 8h du matin à Rovaniemi, on se pose dans un caf pendant que Jerem et Julie vont chercher les 2 voitures qu'on avait loué, et nous voilà pendant 3h a tracer la route vers le nord, dans deux Toyota Yaris, une rouge et une bleue, façon chasse au trésor...Décor surréaliste, sauvage, blanc, surtout dans la deuxième partie du voyage, sur une route encore plus petite, complètement enneigée, avec le soleil dans le dos...L'impression d'être seuls au monde et de voyager sur une belle carte postale, tout simplement.

    <o:p> </o:p>

    Arrivée en début d'apres-midi dans notre cottage, soit un chalet, dans un des deux petits villages disposés autour du mont Yllas, l'un des 3 plus gros « spots » de sports d'hiver de Laponie : Une jolie colline...


    Installation, déjeuner, ravitaillement, sauna, sieste des garçons pendant que les filles font un repérage de la station, puis diner et ballade en soirée sur un grand lac gelé. Sauts sur la glace, concours de vols planés et de salto dans la poudreuse... ce genre de moment ou tout le monde perd 10 ans d'âge mental pendant une heure.

    <o:p> </o:p>

    Le lendemain, tout le monde sur le pied de guerre, la station de ski est fermée car il y a trop de vent, donc on se décide à essayer le ski de fond. Et nous voilà partis pendant quelques heures sur l'un des circuits du coin, traversant lacs, forêts... Moi j'ai adoré même si la technique n'est pas encore tout-à-fait au point. C'est un pur sport, tout le corps travaille, et on est en pleine nature, dans un endroit ou l'air est complètement pur. Par contre il faut éviter de mettre 25 couches sous le manteau car il fait vite chaud. Déjeuner autour du feu dans une grande auberge bien pommée avant de reprendre le chemin du retour, accompli 2 fois plus vite qu'à l'aller. Par contre les jeunes finlandais ne doivent pas aimer ça car on en a pas croisé un et tous les gens qu'on a croisé nous ont regardé comme des E-T... Retour au cottage, sauna, sieste, diner, et soirée bien alcoolisée avec re-sauna et jetés dans la neige. Journée la plus chaude, exceptionellement chaude ici avec un pic à -6 degrés vers 14h !

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    Samedi, journée de « Down Hill skiing » donc de ski alpin...ou de snow ou de snowblades comme vous voulez... Journée évidemment très sympa, une trentaine de piste, quelques unes magnifiques, face à la plaine, dans les sapins...Seul problème, assez froid en haut ( -17,18), quelques flocons qui te bousillent les yeux parceque t'a pas mis des lunettes vus qu'avec ton passe-montagne, dès que tu respire, les verres s'embuent, hors, même en allant très, vite, j'ai du mal à dévaler une piste sans respirer... Et peu de visibilité à certains moments, surtout au sommet vers 16h quand on distingue à peine les énormes projecteurs qui illuminent les pistes. La luminosité est très particulière dans ce pays, même quand il ne fait pas beau : le brouillard tombe vite mais n'est jamais épais, le soleil n'est pas très haut et tout ça vire au gris rose vers 15h c'est très joli. Pause déjeuner et pause gouter café dans le restaurant-d'en-bas-des-pistes, puis retour au cottage, après quelques minutes à faire les zouaves sur la parking avec la voiture. Sauna, sieste, diner, et pré-soirée avant d'aller passer la soirée dans un cottage à quelques km ou passent aussi leur semaine une quinzaine d'Erasmus de Domus... Et là dilemme, qui prend la voiture ? qui est bourré ? qui ne veut/peut pas conduire sur la glace ? Moi j'étais éliminé d'office pour les 2 derniers critères mais à part Julie, sobre ce soir, personne ne répondait vraiment au premier critère, donc Pim à du, en finnois s'il vous plait, nous appeler un taxi, qu'il a aussi fallu rappeler pour le retour, après une soirée sympathique ou Donagh, en bon irlandais, a été ethyliquement magique, et en a d'ailleurs profité pour casser deux trois trucs dans leur appart...Juste de quoi nous faire passer 2h le lendemain à négocier avec eux sur kikakassékoa, kivapayékoa, etc...

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    Le lendemain d'ailleurs, journée pépère, on raccompagne à Kolari Txema et Anna, deux espagnols de Domus qui nous avaient rejoints juste pour le week end, soirée fonds de bouteille et jeux en tout genre mikado kinito kaps jenga...

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    Lundi grand beau temps, ballade sur le lac, couleurs somptueuses, mais par contre – 25 degrés. Re-séance de débilités dans la neige : C'est tellement bon de prendre 10 metres d'élan, de courir, et de se jeter complètement dans une poudreuse parfaite... Et le mieux, c'est juste après, les cheveux qui gèlent en 1 mn et les stalactites sous les cils... Rangement rapide du cottage, grosse frayeur avec les bagnoles : Vous en reviez <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Laponie">la Laponie</st1:PersonName> le fait, une roue bloquée par le froid... Heureusement qu'on s'en est rendu compte rapidement sans quoi ce séjour assez économique au final aurait pris une toute autre tournure financière... Quelques sauts d'eau chaude plus tard, ça a fini par repartir...Bouffe dans un resto lapon à la décoration complètement incroyable : pas un cm2 de mur qui ne soit pas couvert par un objet : skis, vêtements, guitare, bouquins, affiches, tout et n'importe quoi ! Pizza à l'ours et au Renne pour la majorité d'entre nous, et retour à Rovaniemi, -30 degrés dehors, donc obligé de foutre le chauffage à fond pour dégager la buée sur le par-brise, donc plus de 30 degrés dedans, mais impossible d'ouvrir les vitres, bloquées par 5 mm de glace, et cerise sur le gâteau, le sol de la voiture gelé, et nos pieds enveloppés dans nos manteaux...la bonne galère... A Rovaniemi, après avoir rendu la voiture , il nous a fallu marcher une demi-heure pour rejoindre la gare, par – 30 degrés...A l'arrivée je confesse avoir fait preuve d' une certaine difficulté à réfléchir, et surtout à parler autrement que comme un gogol au ralenti...

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    Séjour excellent ! Comment en aurait-il pu être autrement de toute façon! C'est un bien joli coin de la planète je pense et je compte bien y retourner cette année. Seuls regrets : Pas de passage au village de Santa Klaus à Rovaniemi, donc pas de Père Noël, car celui-ci, en plus de ne pas exister, ne bosse pas 24h sur 24 et n'est dispo qu'en été et en décembre...Mais pas vraiment de regret car d'après les témoignages que j'ai entendu, c'est un bel attrape-couillon sous forme de cabane dans une forêt ou tu paye 40 euros pour te faire prendre en photo a côté d'un intermittent avec une fausse barbe et qui te dit happy new year. Le seul vrai regret, c'est de ne pas avoir vu d'aurores boréales. Un ciel magnifique, mais pas de « northern lights » donc. Mais aucun erasmus n'en a vu pour l'instant. Et certains finlandais n'en ont vu qu'une dans leur vie ! Mais je ne me démonte pas, j'espère vraiment en voire la prochaine fois.

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    Retour à Helsinki sous le beau temps, mais par – 20 degrés...On vient de recevoir un mail de l'ESN nous disant qu'avec le vent, on pouvait ressentir ces jours si du -30 -40, et qu'il fallait maintenant mettre les collants, etc...Hier j'ai fait 2O mètres entre le sauna et mon bâtiment, mes cheveux ont eu le temps de geler...Bref, on se pèle le jong, mais j'adore ça.


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  • Je vous avais laissé lundi dernier avec le départ des deux danois, en pleine préparation psychologique pour mon voyage en Laponie. Mais avant, mardi soir, il y a eu un sitsit, mon deuxième, que je me dois de raconter car il était assez différent du premier...

    Le sitsit est une sorte de diner arrosé ou on mange, on boit et on chante, avant d'aller se déhancher sur un dance floor. Chaque faculté en organise plusieurs dans l'année. Cette fois ci, c'était la fac de droit, et 30 places étaient réservées aux étudiants internationaux. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Arrivée donc avec Pablo, Jeremy, Edouard et PH, dans une sorte de giganteque appartement auquel on accède par un monte-charge, au même endroit qu'une de mes toute premières soirées ici, vers le 3 Septembre...donc souvenir souvenir...

    Quelques bières, et le diner, placé, commence. On a un carnet de chants en finnois, suédois, et anglais. On a un shot de vodka remplis, et 2 bières. Top départ. Les plats arrivent, tu essaye de discuter avec son voisin mais quelqu'un se lève, une cloche sonne, et c'est parti pour une chanson. A n'importe quel moment de la chanson, quelqu'un peut crier un truc du genre ‘Mennazoul' et alors tu dois prendre un verre d'alcool dont tu doit toujours t'assurer qu'il est plein, saluer tes voisin(e)s de droite de gauche et d'en face en disant « schol » et avaler ton verre. Et on continue la chanson. Quand le verre est vide, tu crie « Shnaaaaps » et quelqu'un vient te vendre ce que tu veux. Le concept parait génial. Sauf qu'il y a 30 chansons à s'envoyer, et donc que toutes les 5 minutes, c'est reparti pour une chanson, et donc pour quelques goulées... Avec quelques pauses clopes au milieu, on sort du repas assez plein généralement.  A la fin, tradition tradition, les 6 membres du staff, qui sont toutes des filles, montent sur un podium. L'organisateur sort une bouteille d'un litre et demande à un « good looking french » de venir gouter ce « typical finnish white wine ». En 5 secondes, moi et les 4 autres on est évidemment en rang d'oignons devant lui, comme je suis le premier, c'est moi qui ai droit à une bonne rasade...de vodka évidemment ... Des lors, tous les mecs se mettent à genoux au pied du podium et les 6 minettes s'envoient le litre de vodka en se passant la bouteille. Ca dure 30 secondes, mais c'est impressionnant.  Après il est censé y avoir une fête mais comme ce sont des finnois et qu'il n'est que 10h,  ya personne qui danse donc on discute on fait connaissance. Et tout-à-coup sortent de nulle part deux ou trois mecs trempés en serviette de bain qui traversent la salle en chenille et disparaissent. Sauna ! On demande si on peut les rejoindre, parce que le sauna en pleine fête ça doit quand même être mémorable. Ils nous filent des serviettes, et nous voilà à une dizaine dans un sauna, à la finlandaise, en plein milieu d'une fête étudiante... Comme l'alcool fait quand même son chemin, on se décide tous, non pas à prendre une douche froide en sortant du sauna, mais à sortir en courant, prendre le monte charge, et aller courir 5 minutes par – 10 degrés et se jeter dans la neige le long de la route...Avec les bagnoles qui klaxonnent, habituées à voire à cette heure là des bandes de jeunes à poil courir dehors...Retour la haut, un peu éclatés, et reprise de la fête comme si de rien était. Sauf pour Pablo qui, avant d'arriver au vestiaire, se fait aguicher par une finlandaise un peu entreprenante, avec qui il aurait sans doute bien aimé converser plus si le fait de n'être vêtu que d'une petite serviette ne l'avait pas obligé à rentrer rapidement au vestiaire pour éviter une situation délicate... Voilà, moment sympa, pleins de finlandais, quelques rencontres... Ils nous ont dit qu'ils faisaient au même endroit un sauna-bière-snacks tous les jeudis à 19h, donc on y retourne demain !

    Je vous raconte la laponie demain.


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